2023

Concert virginal et danses

Musiques et danses de l’époque d’Élisabeth Ire

Samedi 4 février 2023 à 18h30

Au Temple de Lutry

Entrée libre – Collecte

Présentation du concert

La littérature pour virginal de l’époque élisabéthaine foisonne de danses en tous genres : Pavane, gaillarde, Volta, Allemandes, courantes, gigues, rondes et j’en passe. 

 L’idée de ce concert est de mettre en relation ces pièces instrumentales avec les danses d’époque. 

Tout comme les valses de Chopin, qui n’ont jamais été conçues pour être dansées mais sont simplement de la musique de salon inspirée de danses stylisées, la majeure partie du répertoire pour virginal est si élaborée, ornée et si pleine de variations virtuoses qu’on perd le tempo endiablé des danses d’origine pour une musique plus conceptuelle qui met en valeur l’instrument et l’imagination du compositeur.

Nous sommes donc partis à la rencontre de Véronique Daniels qui enseigne les danses renaissances à la Schola Cantorum de Bâle et a reconstitué des chorégraphies grâce à des traités de l’époque, chorégraphies qui seront dansées par Emilie Mory et Josquin Piguet qui feront aussi montre de leurs talents d’instrumentistes, respectivement au violon et au cornet à bouquin, accompagnés par Sébastien Vonlanthen au Virginal.

Musiciens :

Virginal : Sébastien Vonlanthen
Violon : Emilie Mory
Cornet à bouquin : Josquin Piguet.

Présentation du virginal

Martinus Van der Biest

On connaît fort peu de choses sur ce facteur de clavecins, né peut-être dans le Brabant oriental flamand ou en Hollande. L’Illustrierte Geschichte der Deutschen Musik place sa présence hypothétique à Munich durant le règne du duc Guillaume V vers 1579 – 1597.

Dans le Brabant, le village de Biest se situe entre Gand et Courtrai, une région très riche de par le commerce du drap, du papier et de l’orge qui avait fait sa réputation et sa fortune avec les villes d’Anvers, de Bruges et de Bruxelles.

Biest-Houtakker se situe à 30 km au nord d’Anvers en Hollande. Toujours est-il, de ce que l’on sait et que l’on peut dire de Martin Van der Biest, est qu’il entra dans la guilde de Saint- Luc à Anvers, en vertu de l’ordonnance spéciale pour les facteurs de clavecins décrétée le 28 mars 1558. Il fut le neuvième parmi les dix maîtres de cet art qui sollicitèrent, à la faveur d’une réglementation particulière, leur admission dans la célèbre corporation (De Burbure  « Recherches »  p.21). Ce fait est établi d’après les archives de Saint-Luc.

Le 25 juin 1575, Martin Van der Biest est le témoin de mariage du célèbre facteur de clavecins Hans Ruckers, en l’église Notre Dame d’Anvers. Le virginal « la mère et l’enfant » a été construit à Anvers en 1580. Richement orné d’un paysage pittoresque sur le couvercle, les deux caisses sont décorées d’une série de portraits en médaillons entourés d’arabesques du côté de l’exécutant. Les claviers sont en os avec des feintes en ébène sculptées. On peut y lire la devise «Espoir Confoirte» ou « Confoirté » à l’intérieur du panneau qui renferme la petite épinette de 4’ dans le ventre de la mère de 8’.

Il se pourrait que cette devise vienne de la correspondance d’Alexandre Farnèse – Gouverneur Général des Pays-Bas sous Philippe II – qui essaya de calmer le mécontentement de la reine d’Angleterre face au duc d’Alençon et  de demander aux gentilhommes d’Artois et au Seigneur de la Motte de traiter avec les malcontents en 1578. Enfin « Espoir Confoirte » est également la devise d’une grande famille d’origine espagnole, les « De Melgar », qui se trouvaient à Anvers entre 1558 et 1603, et dont viendrait peut-être la prestigieuse commande de notre fameux virginal.

2022

Les fêtes vénitiennes

Concert – Croisière

Dimanche 5 juin 2022 sur le bateau « Belle Époque » Simplon.



Fondation Jerzy Semkow

Pour ce concert, le CML vous a emmené à Venise.

La ville de Venise a de tout temps fasciné. Port ouvert sur le monde, point de départ de la route de la soie, port d’embarquement des pèlerins pour la Terre Sainte, immense puissance commerciale (en 1597, le volume annuel des échanges avoisine les deux millions de ducats à Venise, soit le double de ce qu’atteignent la France, l’Angleterre et les Pays-Bas réunis !), elle fascine par son héritage issu de l’empire byzantin dont témoigne incontestablement la basilique St-Marc ou le Fondaco dei Turchi.

Grâce à ses échanges commerciaux florissants et à son indépendance politique dont témoigne son surnom de sérénissime, la ville va devenir un creuset pour le développement des arts et notamment de la musique.

Inspiré par l’architecture de la basilique, Adrian Willaert crée le partage spatial des chœurs qui se répondent et fonde ainsi le style de l’école vénitienne en 1550, dont la polychoralité inspirera toute l’Europe. Capitale européenne de l’édition musicale depuis son invention par Petrucci en 1501, Venise compte, dans la seconde moitié du XVIeme siècle, plus de 1500 éditions musicales, contre environ 400 pour toute la France, un peu plus de 300 pour la Flandre et les Pays-Bas, et moins de 200 pour l’Allemagne.

Les nobles dont on veut parfaire l’éducation sont envoyés en Italie faire le « Grand tour ».

Venise a inspiré bien des compositeurs tel qu’André Campra. Il avait créé un opéra «Le Carnaval de Venise » qui fut donné à l’Académie royale de la musique sous le règne de Louis XIV. 

Par les quelques extraits de compositeurs brillants de l’époque baroque actifs à Venise que sont Vivaldi, Marcello et Albinoni, nous avons transformé le Simplon en gondole et vous avons fait voyager à la fois dans le temps et dans l’espace, jusqu’à la lagune de la Reine de l’Adriatique.

Programme :

Antonio Vivaldi
Concerto pour mandoline en C majeur
Allegro   Largo   [No tempo]

Alessandro Marcello
Concerto pour hautbois en ré mineur
Andante   Adagio   Allegro

Tomaso Albinoni
Concerto pour violon

Baldassare Galuppi
Concerto à 4 en C minor
Grave Allegro Andante

André Campra
Les fêtes vénitiennes (Extraits) Orfeo

Musiciens :

Violon solo : Flavio Losco
Violon 1 : Katia Viel
Violon 2 / Alto : Valentina Eggli
Alto : Émily Mory
Violoncelle : Mathieu Rouquié
Contrebasse : Rosie Moon
Hautbois : Vivian Berg
Mandoline : Anna Schivazappa
Direction / Clavecin : Sébastien Vonlanthen

2021

Autour du « Canon de Pachelbel »

Concert-Croisière

Samedi 2 octobre 2021 sur un bateau « Belle Époque » de la CGN

Pour ce concert, le CML vous a fait redécouvrir le canon de Pachelbel dont l’immense popularité n’est plus à commenter. Mais d’où vient-elle ?
Une recette extrêmement simple : une basse obstinée de 8 notes qui se répète inlassablement et trois voix de violon qui se répondent en canon sur celle-ci avec ce rythme extrêmement simple au début qui va augmenter en flamboyance au fur et à mesure que les valeurs rythmiques doublent puis que les variations apparaissent.
Composé vers 1689, il se conclut par une gigue. Il a inspiré de nombreuses œuvres, jusqu’aux Beatles (I want to hold your hand) et Sardou (la maladie d’amour), qui reprennent la même progression harmonique. Il aurait pu être joué en 1694 au mariage d’un frère aîné de J.S. Bach.
La Sinfonia en do mineur de Endler ensuite, contraste par son climat plein d’anxiété et de chromatisme qui vous permet de découvrir ce compositeur injustement méconnu.
Une autre gloire baroque continuera à vous enchanter : Telemann avec des Tafelmusik ou musique de table, puisqu’elle était destinée à accompagner des banquets. Vous entendrez ici le concerto en la majeur TWV 53:A2 qui fait dialoguer le violon, la flûte et le violoncelle en solistes.
C’est avec J.S. Bach que s’est conclu ce programme. La deuxième suite pour orchestre en si mineur BWV 1067 vous aura enchanté notamment avec la célèbre badinerie qui la termine : la brise aérienne du traverseau souffle sur les eaux du Léman.

Musiciens :

Violon 1 : Irina Kisselova
Violon 2 : Oganes Arustamov
Violon 3 : Valentina Eggli
Alto : Céline Lamarre
Cello : Mathieu Rouquié
Basso : Massimo Pinca
Traverso : Constanze Chmiel
Clavecin : Sébastien Vonlanthen

Chœur & Virginal

Samedi 28 août 2021 à 20 h au Temple de Lutry

Passionné de musique de l’époque Élisabéthaine, Sébastien Vonlanthen a fait construire l’instrument idéal pour interpréter les pièces de clavier de cette époque : un virginal mère et enfant qui est une copie d’un instrument de Martinus van der Biest de 1580 conservé au germanisches Nationalmuseum de Nuremberg. 
L’idée de ce programme est de mettre en résonance le répertoire choral de cette époque et la musique pour clavier qu’il a inspirée.
En 1596, John Dowland compose sa lachrymae pavan, soit la pavane des larmes, œuvre pour luth qu’il développera plus tard dans le recueil « Lachrymae, or Seven tears figured in seven passionate pavans…” (Lachrimae, ou sept larmes représentés par sept pavanes passionnées…).
Sur le thème des larmes, les sept pavanes vont illustrer tour à tour des larmes de tristesse, d’amour, des larmes feintes, etc.
Suite au succès de cette œuvre créée initialement pour luth, Dowland en créera une version pour chant solo et luth intitulée « Flow my tears » que vous entendrez ici accompagnée au virginal.
La pavane originale, dont le motif initial de quatre notes descendantes illustre le glissement d’une larme sur la joue, a inspiré de multiples arrangements de nombreux compositeurs suite à son succès phénoménal.
Parmi eux, vous entendrez la version de William Byrd pour virginal extraite du Fitzwilliam virginal book ainsi que la version chorale à 4 voix composée par John Benett, qui reprend la mélodie originale sur un nouveau texte : Weep, o mine eyes.
Felix namque est l’offertoire grégorien chanté lors des fêtes mariales. Vous entendrez ici le chant original ainsi que la pièce instrumentale composée sur la mélodie de plein chant par Thomas Tallis.
Avec la scission de l’Angleterre et de l’église catholique promulguée en 1534 par Henri VIII par l’acte de suprématie, les compositions sur ce thème vont progressivement cesser. Néanmoins, nous en possédons une version bien ultérieure de William Byrd qui, bien qu’étant au service de Sa Majesté la reine Élisabeth Ire sous un régime anglican, n’a jamais renié sa foi catholique.
Le passage « In Nomine » extrait du sanctus de la messe Gloria Tibi Trinitas de Taverner a inspiré de nombreuses compositions pour clavier reprenant le plain chant de la messe. En plus de l’œuvre vocale originale, vous entendrez la composition instrumentale de John Bull.

Programme :

  1.  Josquin Desprez : Missa « Malheur me bat », Kyrie
  2. Antonio de Cabezón : Tiento del cuarto tono sobre « Malheur me bat »
  3. John Taverner (1490-1545) : Sanctus extrait de la messe “Gloria Tibi Trinitas”
  4. John Bull : In nomine
  5. William Byrd : Lachrymae Pavan
  6. John Bennett (1575-1614) : Weep o mine eyes
  7. John Dowland (1563-1626) : Flow my tears
  8. Anonyme: offertoire grégorien “Felix namque”
  9. Thomas Tallis : (1505-1585) : Felix namque
  10. William Byrd : Felix namque
  11. Jan Pieterszoon Sweelinck : Mein junges Leben hat ein’ End 
  12. Anonyme : Mein junges Leben hat ein’ End
  13. Anonyme : Medley
  14. William Byrd : Laudibus in sanctis

Musiciens :

Sopranos : Anaëlle Désert
  Marion Pagin
Contreténor : Bertrand Dazin
Ténor : Jaime Caicompai
  Daniel Issa
Basses : Stephan Imboden
  Marin Piguet
Direction et Virginal Sébastien Vonlanthen

Concert de Sébastien Vonlanthen

Dimanche 6 juin 2021 à 17h au Temple de Lutry

Virginal

William Byrd
John Bull
Antonio de Cabezòn
Martinus van der Biest
Johann Pachelbel

2020

Dimanche 8 mars 2020 au Temple de Lutry

J.S. Bach : Prélude et fugue en fa mineur BWV 534 – Orgue

Giovanni Battista Pergolesi : Stabat Mater

Charlotte Müller-Perrier, Soprano et Marina Viotti, Mezzo soprano


Pietà de Rogier van der Weyden – Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

Le Stabat Mater fut écrit par Pergolesi sur son lit de mort. Il avait alors 26 ans.

Écrite à la suite d’une commande de la confrérie des Chevaliers de la Vierge des Sept douleurs (pour remplacer le Stabat Mater composé par Alessandro Scarlatti 9 ans plus tôt mais qui était déjà passé de mode), cette œuvre était jouée par les confréries de musiciens professionnels lors de la procession de la fête annuelle des douleurs de la Vierge. Celle-ci se déroulait dans les rues de Naples le vendredi précédant les Rameaux.

Après la mort de Pergolesi, sa musique connut une popularité sans doute décuplée par la tragédie de sa disparition prématurée.

La partition porte un grand nombre d’indications de nuances allant du sotto voce au fortissimo, toute une gamme d’effets, de recherche de contrastes, qui ont fait comparer son style au chiaroscuro de la peinture italienne.

Le style de l’œuvre, par son découpage en tableaux servis tour à tour par des solistes ou un duo, est en rupture avec le style polyphonique ou monodique de l’église. Il assimile les derniers procédés dramatiques de l’opéra italien (Pergolesi dans sa courte carrière de compositeur a écrit 6 opéras et était loué pour son lyrisme) ainsi que du style concertant.

L’archiluth qui a enrichi le continuo est typique de la tradition italienne de cette époque.

Musiciens :

Charlotte Müller-Perrier, Soprano
Marina Viotti, Mezzo Soprano
Sébastien Vonlanthen – Direction, Clavecin et Orgue
Irina Kisselova – Violon 1
Oganes Arustamov – Violon 2
Valentina Eggli – Alto
Mathieu Rouquié – Violoncelle
Rosie Moon – Contrebasse
Jonathan Rubin – Théorbe

2019

Samedi 5 octobre 2019 sur un bateau belle époque de la CGN

Les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi (1678 – 1741)


Photo CGN

Vivaldi a écrit de nombreux concerti pour divers instruments. Les sonnets (attribués à Vivaldi même) accompagnant la suite des 4 concerti pour violon soliste et orchestre font la particularité des « Quatre Saisons ».
Le mimétisme entre la musique et les climats poétiques évoqués ont frappé ses contemporains et « Les Quatre Saisons » connurent d’emblée un immense succès à travers toute l’Europe. Ils tombèrent ensuite dans l’oubli avant d’être redécouverts au début du 20ème siècle.
Les contrastes de cette musique, l’évocation de l’orage, des chants d’oiseaux ou de la pluie et sa virtuosité ont à nouveau conquis le public, deux siècles après leur création.
Pour compléter ce programme, nous vous proposons de découvrir J. S. Endler (1694-1762). Son ouverture en do mineur, une suite de danses s’apparente totalement à celles de son collègue J.S. Bach.
Le Collegium Musicum Lausanne, inspiré par la beauté des paysages longés par le « Simplon », se réjouit de se laisser porter par les vagues du Léman pour rythmer ce concert au fil de l’eau et des saisons.

Dimanche 7 avril 2019 en l’abbatiale de  Romainmôtier

Vendredi Saint 19 avril 2019 au temple de Nyon

« Jephté », « Jonas » et « Judicium Salomonis » de Giacomo Carissimi


Le retour de Jephté – Bon Boullogne (1649-1717) – Musée de l’Ermitage St-Pétersbourg

Carissimi, prêtre jésuite, compose ses histoires sacrées alors qu’il est maître de chapelle de San Apollinare à Rome. En effet, en réaction à la réforme, l’église catholique, sous l’impulsion des jésuites, va utiliser la forme de la représentation théâtrale pour attirer les fidèles et les convaincre par le biais de l’émotion là où les discours et la raison n’ont pas su convaincre. Exécutés pendant le Carême et lourds d’une charge émotionnelle dramatique, ces représentations vont connaître un grand succès qui va donner naissance aux grandes formes de l’oratorio baroque.
Le Jephté de Carissimi nous est notamment parvenu grâce à une copie de son élève Marc-Antoine Charpentier, mais Haendel également s’est inspiré de Carissimi pour son grand oratorio.
La trame dramatique de l’histoire de Jephté est tirée du livre des Juges, dans l’ancien testament. Alors qu’Israël est en conflit avec les Ammonites, Jephté promet imprudemment à Dieu de lui sacrifier la première personne qui passera le seuil de sa maison s’il lui accorde la victoire.
Alors que la bataille se conclut par une victoire écrasante pour les israélites, voilà que c’est la fille de Jephté, son unique enfant, qui va sortir en premier de sa maison.
Après ces retrouvailles tragiques, celle-ci accepte l’idée du sacrifice, tout en ayant demandé à passer deux mois dans les collines auparavant, pour pleurer avec les filles d’Israël sur sa virginité. En effet, avec elle s’éteindra la lignée puisqu’elle est enfant unique.
L’alternance des chœurs et des récits accompagnés par un simple continuo suffit à exprimer les plus tragiques passions avec une relative simplicité de moyens, notamment grâce à la souplesse et à la beauté des lignes mélodiques et à la richesse polyphonique des chœurs à 6 voix, notamment dans le dernier et célébrissime Plorate filii Israel.

2018

Dimanche 11 novembre 2018 en l’ancienne église d’Assens

Concert conférence et virginal

« Le trajet d’une Rivière »

C’est en 1993 que parut « Le trajet d’une Rivière », œuvre phare d’Anne Cunéo aux éditions Bernard Campiche. Celle-ci donne vie au personnage de Francis Tregian, écrivain et musicien, personnage historique et compilateur supposé du Fitzwilliam Virginal Book, une fantastique collection de 297 œuvres pour virginal de l’époque élisabéthaine.
Bernard Campiche a accepté de venir nous parler de la genèse de l’œuvre d’Anne Cunéo. Parallèlement Sébastien Vonlanthen jouera au virginal des œuvres de ce recueil.
C’est aussi une belle occasion de rattacher notre programme « English Highlights » à la Suisse. Quel endroit saurait mieux se prêter à ce projet que l’église d’Assens, non loin d’où se termine le périple du héros du livre, avec ses deux chaires, symbole de résolutions des conflits religieux qui ont miné le 16ème siècle en Europe et dont tant de musiciens ont souffert.

Virginal d’Anvers fait par Johannes Grauwels, environ 1580

Le virginal est un instrument proche du clavecin, mais ses cordes sont perpendiculaires par rapport aux touches du clavier et pincées à un endroit qui renforce considérablement l’harmonique de quinte, lui conférant ce timbre transparent au charme incomparable, pouvant seul témoigner du génie des musiciens de cette époque.
Que ce soit à travers les danses, pavanes, gaillardes, gigues, allemandes, à travers les « In Nomine » qui font référence à la messe  « Gloria Tibi Trinitas » de J. Taverner (voir concert 2) ou les « Felix namque » et autres œuvres religieuses, les paraphrases de chansons, les « Lachrymae Pavans », adaptations des géniales pièces pour luth de Dowland, les grounds et leurs basses obstinées, la collection d’œuvres du « Fitzwilliam Virginal book » nous fait découvrir mille facettes de cette époque, tous ses compositeurs les plus célèbres et nous fait voyager dans toute l’Europe en pleine transition entre la Renaissance et le Baroque.
Le manuscrit doit son nom au Vicomte Richard Fitzwilliam qui en fit don à l’université de Cambridge en 1816. Ce manuscrit doit sans doute sa popularité à Charles Burney, un des premiers musicologues, qui en parle comme du « Queen’s Elisabeth Virginal book » (bien que la Reine soit décédée en 1603 et que les pièces en furent compilées entre 1562 et 1619). Voici ce que notre musicologue en dit : « Si Sa Majesté a jamais été en mesure d’exécuter l’une des pièces qui sont conservées dans ce manuscrit qui nous est parvenu sous le nom de Queen Elizabeth’s Virginal Book, elle doit avoir été une grande interprète : comme certains de ces morceaux, qui ont été composés par Tallis, Bird, Giles Farnaby, Dr. Bull, et autres, sont si difficiles, qu’il ne serait guère possible de trouver un maître en Europe, qui s’engage à jouer l’un d’entre eux à la fin d’un mois de pratique.

Jeudi 27 septembre 2018 au temple de Lutry

Samedi 29 septembre sur un bateau belle époque de la CGN

« Water music » de G.-F. Haendel (1685-1759).

Nous avons proposé les très célèbres suites pour orchestres qui ont fait la gloire de Haendel et permettront au Collegium Musicum Lausanne de déployer les couleurs des instruments baroques dans toute leur splendeur à travers ces suites de danses pétillantes.

Les « Water music », ou Musiques sur l’eau, ont été composées pour accompagner le voyage du roi Georges Ier de Whitehall à Chelsea sur la Tamise. Les musiciens, au nombre d’une cinquantaine (nombre important pour l’époque) agrémentaient les déplacements du monarque avec l’éclat des musiques d’apparat françaises jouées en plein air à la cour de Louis XIV. Une Barge entière était affrétée pour les musiciens et l’orchestration, notamment les instruments à vent. Elle était conçue pour que le son porte au loin sur les flots. Le succès de cet œuvre fut immédiat : Le roi fut si électrisé par la musique de Haendel qu’il demanda qu’on la rejoue encore et encore

Haendel (à gauche) et le roi Georges I sur la Tamise le 17 juillet 1717 (d’après un tableau d’Édouard Hamman)

Notre partenariat avec la CGN nous a permis de redécouvrir ces œuvres dans leur condition de création originale et de rejoindre les membres très privilégiés de la noblesse anglaise du XVIIème le temps d’un concert.

2016

Dimanche 21 août 2016

Eglise des Cordeliers à Fribourg
En collaboration avec la Maîtrise de Fribourg.
– Regina Coeli de Michel-Richard De Lalande
– Salve Regina à 3 chœurs de Marc-Antoine Charpentier
– Ave Maris Stella Création de Michel Rosset
– Cantate “Herz und Mund und Tat und Leben” BWV 147 Johan Sébastien Bach

Samedi 20 août 2016

Temple de Lutry
En collaboration avec la Maîtrise de Fribourg.
– Regina Coeli de Michel-Richard De Lalande
– Salve Regina à 3 chœurs de Marc-Antoine Charpentier
– Ave Maris Stella Création de Michel Rosset
– Cantate « Herz und Mund und Tat und Leben » BWV 147 Johan Sébastien Bach
(co-organisateurs : Association Temple de Lutry et Association des Concerts Spirituels de Belmont/Prieuré)

 

2015

Le 19 novembre 2015

Eglise Française à Berne
– Concertos brandebourgois II, IV et VI Bach
– Concerto en ré Majeur Bach

Le 21 novembre 2015

Casino de Montbenon à Lausanne
Festival Bach de Lausanne
– Concertos brandebourgois II, IV et VI Bach
– Concerto en ré Majeur Bach

 

2014

Le 7 novembre 2014

Eglise St-François à Lausanne
Festival Bach de Lausanne
– Magnificat Bach Scarlatti :
– Dixit Dominus Scarlatti
– Gloria Vivaldi

 

2013

Le 22 novembre 2013

Eglise St-Laurent à Lausanne
Festival Bach de Lausanne
– Stabat Mater Pergolesi,
– Tilge Höchster Bach

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